Feu de cave
Dans la nuit de jeudi à vendredi, 73 pompiers du département ont été mobilisés pour maîtriser un violent feu de caves dans un immeuble situé du 2 au 12 rue Bougenel. Parmi une soixantaine d’évacuations, vingt-deux locataires ont quitté leur logement à l’aide de deux grandes échelles.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, un feu de caves a suscité une grosse frayeur dans une barre de 60 logements située du 2 au 12 rue Defferre.Les appels ont convaincu le centre de traitement de l’alerte de mobiliser 73 pompiers de tout le département, commandés par le colonel Stéphane Helleu. Leur action s’est concentrée sur le secours à personne. Une soixantaine de locataires ont été évacués. Parmi eux, vingt-deux ont quitté leur logement à l’aide de la grande échelle. D’autres personnes sont sorties d’elles-mêmes ou accompagnées par les pompiers dans les cages d’escalier qui n’étaient pas enfumées. Les familles ont été regroupées dans la rue par les pompiers. Par la suite, le maire Damien Meslot, qui est venu sur place avec le premier adjoint Sébastien Vivot et l’adjoint Yves Vola, a ordonné l’ouverture du théâtre Louis-Jouvet pour les accueillir.
Parmi les évacuées, douze personnes, qui avaient respiré des fumées ou avaient des maux de tête, ont été examinées par des urgentistes et des pompiers. Sept ont été conduites à l’hôpital de Trévenans. Enfin, douze personnes du 8 rue Defferre n’ont pas pu réintégrer leur logement dégradé par les fumées. Ils ont été logés à l’hôtel Novotel par la mairie.
En parallèle, des équipes de secours ont attaqué l’incendie depuis le 8 rue Defferre. Leur stratégie visait à le combattre tout en l’empêchant de se propager aux caves du 6 et du 10. Cette lutte a été rendue compliquée par la présence de mobilier, de pneus et toute sorte d’objets qui ont été entreposés dans les caves. En plus, leur combustion dégageait une fumée grisâtre, presque noire par moments. Les pompiers ont fini par gagner la bataille avec quatre lances. Malgré leur intervention rapide, les dégâts sont importants. La chaleur a fragilisé la dalle du plafond, qui a nécessité un examen.
La thèse de l’incendie volontaire
Une enquête a été ouverte par la police pour déterminer les circonstances de l’incendie. « Pour moi », lâche un locataire, « c’est clair. Quelqu’un a mis le feu au mobilier, aux pneus et aux divers matériels qui encombraient les caves. Ce n’est pas la première fois que nous avons des problèmes dans cet immeuble. »
Des locataires faisaient référence à la voiture qui a été incendiée dans la nuit de mercredi à jeudi devant le 10 rue Defferre. Pour l’immeuble, le propriétaire Néolia entendait déposer plainte.
Source: estrepublicain.fr