Exercice TGV
Un des passagers vient d’être pris d’un malaise. Il faut l’évacuer. Photo Jean Becker
Dans la nuit noire, hier soir vers 20 h, un TGV en provenance de Dijon s’immobilise sur le viaduc de la Savoureuse à la suite d’une rupture de caténaire. L’incident s’est produit sur la commune de Bermont. La durée d’immobilisation dépassant plusieurs heures, la SNCF décide d’évacuer la centaine de passagers présents dans la rame. L’opération de secours est lancée. À 21 h arrive le représentant de la SNCF, Christophe Heck (chef incident local). Il se met immédiatement en contact ave le préfet qui dirige les secours sur place. Les pompiers du SDIS du territoire de Belfort sont déjà là, et attendent juste l’ouverture du portail pour pénétrer sur la voie LGV. D’autres pompiers installent des projecteurs, car là il n’y a aucun lampadaires. Le Samu est présent également, car un des passagers vient d’être pris d’un malaise grave, et il faut l’évacuer.
Pompiers et Samu pénètrent dans la rame où se trouve le blessé, alors que le préfet, Benoit Brocart, s’entretient avec les passagers pour les calmer et leur expliquer la situation. « Surtout pas de panique ».
Alors que les secours s’organisent dans le train, de l’autre côté, à la gare TGV de Meroux, la préfecture installe son PC afin de coordonner l’ensemble des services.
D’ailleurs, la SNCF s’enquiert immédiatement d’apporter de faire apporter des vivres aux rescapés du rail. Dans le train, il fait chaud, alors qu’à l’extérieur, la témpérature est de 6degrés. Les pompiers et le Samu ont du mal à évacuer le blessé, surpris par l’exiguité des rames TGV. Puis ils sont bloqués derrière une porte du train qui n’arrive pas à s’ouvrir… Finalement, le contrôleur arrive avec sa clé et on peut extraire de la rame le blessé sur un lorry (wagonnet plat utilisé pour l’entretien des voies ferrées) spécialement construit par une entreprise du Doubs. Le petit wagon, poussé par les pompiers, arrive à l’avant du train. Là, il faut descendre le blessé du ballast…
21 h 45, le blessé est enfin dans l’ambulance est peut être dirigé sur le centre hospitalier de Belfort.
Pour les reste des passagers, pompiers et agents de la SNCF vont évacuer les passagers, puis les transporter par bus depuis le belvédère de Bermont. Ils sont acheminés à la gare TGV de Meroux pour être réconfortés. Pendant ce temps, les services de la préfecture s’affairent à trouver des moyens de remplacement pour les passgers, soit d’autres trains au départ de Belfort, ou des chambres d’hôtels pour qu’ils puissent passer la nuit.
le 18/11/2011 à 05:00 par jean Becker
Le lieutenant-colonel Stephane Heuleu, responsable du SDIS. Photo Jean Becker
Participaient à cet exercice 46 sapeurs-pompiers, dont neuf officiers, dix véhicules d’intervention et dix agents administratifs.
Vingt-cinq gendarmes avec dix-huit véhicules, dont huit motos, étaient également présents.
Du côté de la SNCF, vingt agents étaient dans le TGV victime de l’incident technique fictif.
L’exercice a aussi mobilisé le Samu 90, la préfecture, le service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC), les associations de sécurité civile (Croix Rouge, association départementale de Protection civile, les radios amateurs au service de la Sécurité civile), soit vingt-deux personnes, les maires des communes concernées (Bermont, Meroux et Moval), et des figurants dans les rôles des 105 « naufragés du rail ».
Le responsable du SDIS (service d’incendie et de secours du Territoire de Belfort) le lieutenant colonel Stéphane Heuleu affirme : « Notre objectif est de tester la capacité des services de secours et de sécurité à accéder et à intervenir sur la ligne à grande vitesse., et égakement de travailler en bonne coordinatuon avec les services de la SNCF. »
Pour le préfet, Benoit Brocart, présent tout au long de l’exercice pour coordonner les secours affirme pour sa part : « Cet exercice de sécurirté civile grandeur nature, sur le terrain, a pour objectif de tester les procédures d’intervention des différents services amnenés à intervenir en cas d’accident ou d’incident sur cette ligne».
AU PC de commandement étaient également pr ésents Françoise Faure, la maire de Meroux, et Daniel Furtey, conseiller général et maire de Danjoutin.
En observateur, le Dr Jean-Bernard Braun directeur du SAMU de Belfort.
Pour le lieutenant-colonel Stéphane Heuleu : « c’est un bon exercice, mais nous avons été surpris par l’étroitesse des rames TGV. et puis, la SNCF n’avait pas prévu que nous sortions le blessé par une porte donnant sur la voie… Donc nous avons perdu 10 minutes, le temps que le contrôleur arrive avec la bonne clé pour ouvrir la porte. »
Dans l’ensemble, les resonable de l’exercice étaient satisfaits en fin de soirée, surtout que le scénario s’est déroulé de nuit, ce qui ne facilite pas les accès sur la ligne TGV. La préfecture a également mis en place le dispositif de communication de crise « Qualipref », avec la diffusion de communiqué de presse et mise en ligne d’informations sur le site internet de la préfecture dans un délai d’une heure.
Source : Le Pays de Franche-Comté (Photo Jean Becker)