400 tonnes de fourrage en feu de à RECHESY
Est républicain du 04 janvier 2015:En étroite collaboration avec le centre opérationnel départemental du service d’incendie et de secours du Territoire de Belfort, le capitaine Denis Galli, commandant des opérations de secours, prévoyait déjà des renforts d’autres centres de secours pour une opération de longue haleine. Elle était destinée à lutter contre un incendie spectaculaire de 400 tonnes de fourrage qui était stocké dans un bâtiment agricole de 250 m² situé au 3 rue traversière, non loin du centre de Réchésy (90). Le feu a été repéré par le propriétaire vers 18 h 15. Il a aussitôt alerté les pompiers. Quelques instants plus tard, une vingtaine d’hommes des centres de secours de Delle, des Tourelles, de Belfort et de Beaucourt étaient à pied d’œuvre. À leur arrivée, le bâtiment est totalement embrasé.
« J’ai donné des consignes strictes pour que personne ne pénètre sous la toiture », explique l’officier. « Le feu a fragilisé la structure en métal et en bois. Nous craignons qu’elle ne s’effondre en partie ou en totalité. »
Un ordre avisé, puisque quelques minutes plus tard, le feu qu’attisaient des bourrasques de vent, a eu raison d’une partie de la charpente. Des piliers ayant vrillé, les secours s’attendaient à l’effondrement du reste du bâtiment.
Abaisser la température
De l’extérieur, les secours ont mis en batterie trois lances. La première devait abaisser la température sous le hangar.
La deuxième a protégé une montagne de balles de foin situé à une dizaine de mètres derrière le bâtiment. La dernière a empêché que le feu ne se communique à la maison d’habitation en bois. Or, celle-ci a remplacé un pavillon tradition qui a été détruit, il y a environ trois ans par l’explosion d’une chaudière.
Dans le même temps, des consignes ont été données d’arroser le brasier avec parcimonie pour prévenir une éventuelle pollution du milieu naturel.
Pendant ce temps, les gendarmes de la communauté de brigades de Delle collectaient des témoignages. Ils n’écartaient aucune hypothèse quant à l’origine de l’incendie. Ils avaient notamment déterminé que le feu a démarré dans le fourrage au milieu du hangar. Tout de suite, ils ont écarté la possibilité d’un feu électrique ou provoqué par un stockage d’engrais. Le bâtiment ne possédait ni l’un ni l’autre. Seule certitude pour le moment : les dégâts sont importants. Le bâtiment et un tracteur sont détruits. Et trois veaux ont péri.
Pascal CHEVILLOT et Gérard SAUNIER (est-républicain)
Nota : Engagés FPTSR Delle, CCR Tourelles, CCGC Nord, VLC Sud, LOG Montreux